vendredi 23 octobre 2009

Les jours passent...


Je reviens encore pour te parler à toi douleur.

Les jours passent et toi tu restes là sournoise, discrète... Les jours passent et je m'épuise, plus je me fatigue et plus tu prends le dessus sur ma volonté, mon courage.

Je dois tenir encore et encore, tenir jusqu'à ce que vous mes filles soyez des femmes, tenir sans craquer, tenir en montrant l'image d'une maman, une vraie, une maman battante et loin de l'imagne de celle que je suis en réalité, une femme faible qui a besoin d'une épaule, qui voudrait tellement lacher prise juste un peu..

Lacher prise, c'est venir ici, c'est venir noyer ici ma douleur, c'est la mettre en mots afin de pouvoir continuer demain à me lever sans tenssions, sans regrets.

Pourquoi des regrets?? tout simplement face à tout ce que j'ai mal fait avec vous mes filles. Tout ce que je n'ais plus la force de faire, toutes ses petites choses et m'exaspèrent si vite ... tellement trop vite.

M'allonger avec vous c'est avoir mal, vous laisser me grimper dessus c'est souffrir.. alors je me refugie ailleurs, je trouve un pretexte autre que mon mal pour fuir vos demandes...

Pourrez vous un jour comprendre et me pardonner tout ce que j'ai si mal fait??

Les jours passent et je voudrais que toi ma douleur, tu me laisses un peu tranquille, que tu me laisses souffler un peu, juste un peu, une journée, une nuit... Comment ne pas craquer un jour? Craquer serait sombrer !!! Sombrer m'est interdit, je refuse de sombrer car j'aime la vie , j'aime mes filles.

Les jours passent et je suis réaliste, ma vie sera avec toi ... Toi contre Moi.... Je vais finir par te donner un petit nom tellement tu deviens une entité... Un bout de moi.

jeudi 22 octobre 2009

Mon autre Moi.


La douleur !!! mon amie mon ennemi, ma compagne... c'est la chose qui est avec moi minutes après minutes.

On se connait bien maintenant, on sait se parler, s'écouter... peut-être pas tout à fait en réalité.

Je sais t'écouter, je te connais tellement bien que je sais à quel moment précis je dois ou je devrais tout arrêter et me poser pour te laisser redevenir plus sourde.

Tu es presque devenue une partie de moi. Tu es presque un autre moi. Lorsque tu hurles violement je deviens fragile, je deviens une femme sur la corde, une femme qui peut devenir une loque... à n'importe quel moment.

Tu es cette partie de moi que je n'aime pas, cette partie de moi qui est ma fragilité, qui est ma faiblesse. Cette partie de moi avec qui je dois reconstruire une autre vie, loin de celle que j'aimais.
Est-ce que je vais pouvoir m'epanouïr dans un travail ? Est ce que je vais pouvoir travailler et m'occuper de mes enfants? Est ce que je vais pouvoir avancer dans ma vie?

Beaucoup de questions et peu de réponses. Ce n'est pas évident d'avoir si peu de réponses...

dimanche 18 octobre 2009

Voyager.


Voyager à travers des mots.

Voyager à travers ces lignes.

Voyager pour oublier, voyager pour aller plus loin, plus vite.

Pour oublier la douleur, pour trouver la force d'être la mère disponible.

Pour trouver l'énergie chaque matin de me lever malgré la douleur qui me tiraille le corps.

Ce corps que mes filles solicitent sans cesse.

Porter, s'accrocher à moi, me faire venir encore et encore alors que je voudrais juste m'écrouler un peu, quelques instant lorsque je frole le chaos.

Je tiens, je me demande souvent comment j'y arrive, comment je fais pour gerer tout ce stress, comment je fais ppour trouver de l'énergie encore et encore.

C'est terrible par moment de se sentir au bord du gouffre, je devoir respirer profondement pour aller calmer les filles. De compter les minutes jusqu'au moment où elles vont aller se coucher.

D'avoir cette putain d'impression que mes mots ne les touchent pas... que rien jamais ne les calme.

Voila le sentiment actuel... je voudrais que mes mots ici me soulagent et m'aident à tenir jusqu'à ce soir...
Voyager à travers ce blog c'est me détendre, c'est m'échapper de mon quotidien. Voyager avec des mots c'est une découverte pour moi. C'est doux, c'est une chose qui me berce, qui me rechauffe. Ces mots qui me liberent l'esprit, ces mots qui hurlent plus fort que ma voix. Ces mots que je jetent là dans le vide d'internet pour soulager mes maux.
S'echapper, pour hurler en silence sur une page blanche, c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour aller de l'avant.

mardi 13 octobre 2009

Impuissante !!


Ce matin je suis venue à tes cotés pour te reveiller, j'étais très emue, j'avais un besooin violent de te toucher, de toucher ta peau , de te prendre dans mes bras et te dire que tu avais trois ans.

Ce matin, tout en douceur, je t'ais alors prise contre moi, tu étais apaisée, toute belle... De calins, en paroles nous étions l'une contre l'autre puis j'ai du t'habiller, ben oui il y a école!!!

Et là, tu t'es braquée violement, j'ai vu monter en tooi la colère, ton corps est devenu raide, tes bras crispés ont voulu me taper... tu as hurlé, tu souffrais je le voyais, je le sentais dans mes tripes... Mon père c'est énervé, j'ai essayé de te calmer, ma douleur à moi montais comme la tienne, comment faire??? comment te faire comprendre que hurler, ne sert à rien, que je sais que tu souffres mais que je ne sais pas comment t'aider??

Je t'ais alors tapé pour essayer de te faire "revenir" ,mon père a voulu le faire aussi, je me suis interposée... j'ai hurlé avec lui...

Ensuite j'ai pleuré, je t'ais tapé ma fée pour le calmer lui.... je sais que te taper ne sert à rien....

J'ai tellement mal de t'avoir encore une fois vu dans cet état... je suis fatiguée de te voir mal..

Tu te mets dans un tel état de rage que tout devient difficile, je ne sais pas où trouver la force pour te contenir, pour te permettre de verbaliser ton mal autrement que par la "colère".

En ce jour si particulier je suis lasse, j'ai passé une mauvaise nuit. J'ai tellement mal....

Je voulais que tu sois bien aujourd'hui, que tu passes une jolie petite journée....

Aide moi Emma à comprendre le pourquoi?? je ne te reconnais plus.... Je vais aller voir quelqu'un avec toi, tu as besoin d'aide...
Il y a des larmes sans mots, des larmes de douleurs, des larmes de souffrance, des larmes de colère, des larmes encore des larmes....
Toutes ces larmes et moi impuissante face à mon enfant, ma Fée, qui souffre... Ma fille qui porte tant de choses sur ses petites épaules... Je voudrais te liberer de cela...

lundi 12 octobre 2009

Trois Ans.


Ce soir, comme un petit papillon, j'ouvre mes ailes pour voler seule. Ce soir j'ai internet, j'ai réussit à me debrouiller seule comme une grande pour faire fonctionner mon ordi.

Je suis assez contente de cet l'exploit.
Demain ma fée a trois ans, Emma mon amour tu vas souffler trois bougies. Je suis tellement heureuse de lire cette joie sur ton visage. Tu es toute contente, tes ami(e) à l'école vont te chanter LA CHANSON que tu veux entendre. Joyeux Anniversaire.

Il y a trois ans je voulais te voir, je voulais te voir naître, je voulais te donner mon sein. Je voulais ma vie, celle que j'avais choisit... Depuis trois ans ma vie n'est faite que de douleurs physiques, que d'aventures difficiles. Mais vous mes filles m'avez toujours poussé vers le haut. Vous avez toujours été là à mes côtés.

Dans vos bras je suis bien, dans vos yeux je lis à chaque instant votre amour pour moi, y a t'il quelque chose de plus fort que ça sur cette terre, non je ne le crois pas.

Cet amour me fait tenir jour après jour, heures après heures..

Même si je voudrais quelques fois être loin, même si je voudrais m'echapper de ce fardeau par moment, vous êtes là à me dire que la vie est et restera belle.

Il y a trois ans ce 13 octobre 2006 était la journée de la naissance et de la mort, Ta naissance faceà ma mort en face. La vie a été plus forte que tout. Ce lien entre nous est probablement ce qui fait de mon amour pour toi quelque chose de particulier, de singulier.

Il m'est difficle d'écrire ici combien cette journée est la date de l'année la plus forte pour moi. La Vie, la Mort, la voix de ma maman, la lutte, la séparation... toute les étapes d'une femme, d'une mère dans une vie... De la naissance à la mort.

J'ai hâte demain matin de venir te prendre dans mes bras, de t'embrasser et de te dire combien je t'aime et combien je suis là pour toi.

Que ce lien je l'espère fort pour toujours.

dimanche 11 octobre 2009

Respirer.


Après trois semaines, me voilà à nouveau connectée pour quelques heures.

Pour le bilan de l'expertise, c'est la déception. Mon assurance a juste posé une question à l'expert.

Mon dos est'il stable? Ou existe t 'il une instabilité liée à la naissance d'Emma?

Je connais la réponse, mon dos est stable sinon je n'aurais jamais été opéré l'année dernière...

Dons après deux heures trente d'expertise le bilan est nul..

Je suis dégoutée que mon assurance se soit posée cette question. Pour l'expert de toute façon j'allais avoir mal un jour, il pense au hasard... évidement je ne suis pas de cet avis, sacré hasard!!!

De mon côté, le livre de ma vie est entré dansun chapitre difficile.

Emma est en souffrance, elle pleure beaucoup, fait des colères longues et a du mal a retrouvé son calme.

J'ai du mal a gerer cette situation, je vais aller consulter rapidement.

Mon dos hurle chaque jour qu'il a besoin de repos, qu'il est au bord du gouffre, que les médicaments ont du mal a prendre le relais face a cette montagne de douleur.

Mais ce repos ne fait pas partie de ma vie actuellement. Ce repos est loin de moi, et je dois tenir encore et encore, jour après jour..

Je pleure souvent cachée. Je pleure car j'ai peur, peur de l'avenir, peur que mon dos me laisse tomber. Peur de ne pas y arriver.

Les filles sont bien trop petites pour comprendre, pour me menager, j'ai essayé de parler un peu, j'ai essayé de leur faire comprendre que j'ai besoin d'un peu d'aide.

Je me sens très seule, souvent. Je me sens seule face à moi, face à elles, face à tout en fait. C'est difficile de tout porter, de tout gerer, d'être debout même lorsque mon corps voudrait fuir, s'échaper de ce quotidien trop lourd.

Je veux vivre pour moi, je voudrais respirer, arrêter d'être celle qui fait comme tout le monde veut. Celle qui tempère, dépanne, aide, court, court sans cesse après tout et tout le monde.

Avoir le sentiment que tout s'échape, que toute ma vie est à reconstruire avec mon Handicap. travailler c'est maintenant être dans la population des quotas d'une entreprise, Le quotas MDPH . Mdph qui remplace COTOREP. Ne plus être prise pour mes compétences mais devenir une personne handicapée dans une entreprise...

Je devrais avoir dans la semaine à venir internet, je vais enfin pouvoir venir ici plus régulierement.