mardi 10 janvier 2012

Tellement là !!





Aujourd'hui tu es là, tu ne me lâches pas, tu m'as déjà accompagné toute la nuit. Je me tourne, me retourne, respire, je cherche sans fin cette position qui va te faire taire...

Aujourd'hui j'ai vu mon médecin, on va continuer le même traitement, essayer de tenir, ne rien augmenter ni rajouter..
Je me suis levée avec des nausées, respirer m'est difficile, je vis pourtant ma journée comme toutes les autres, je fais comme si... et pourtant, je voudrais juste rester dans un bain chaud, laisser cette eau m'envelopper de douceur. Sentir cette chaleur assouplir mes muscles, assouplir cette douleur.
Elle prend toute la place depuis ce matin, elle m'empêche de réfléchir.
Il n'y a qu'ici que j'ose en parler, je ne peux pas et ne veux pas en parler autour de moi. C'est mon combat.
Jour et nuit, nuit et jour elle est là... Montrer cette partie de moi c'est prendre le risque qu'on me plaigne chose que je refuse complètement.

A ce jour, une seule personne sait vraiment ce que je vis, qui je suis.. Elle ne me juge pas, elle n'a pas pitié de moi. Ma douleur c'est moi aussi..
Elle m'accepte comme je suis..
C'est un cadeau immense que de rencontrer une telle personne. C'est ce qui m'arrive de mieux dans la vie. M'accepter !!!
Je peux être moi, je peux exister avec ce mal, avec mes blessures. Je n'ai pas besoin d'en parler elle sait maintenant. Son oreille est là si j'ai besoin, sa main est toujours tendue vers moi.
Lorsque je vois les choses sombres, elle va me cadrer et appuyer ou il faut pour me faire avancer encore et encore.
Je pourrais lui écrire aujourd'hui que rien ne va, que ma douleur est trop forte, mais je n'y arrive pas. Je ne veux pas l’inquiéter. Je sais qu'il faut dire les choses, mais je reste toujours enfermée dans ce mécanisme où je fais comme si !!!

Quelque fois je me pose et j'essaye de me souvenir de cette vie où je n'avais pas mal. Je n'arrive pas à me souvenir de cette sensation.
J'ai perdu cette notion. Je ne connais que la lutte, je ne connais que ce combat. Je maîtrise complètement la crise paroxystique. Je sais comment la douleur va monter, à quelle vitesse. Je connais le moment exact où je vais devoir agir pour tenter de la faire baisser.
Ce duel permanent entre ma douleur et mon corps.