samedi 31 décembre 2011

Avancer..

Une année se termine , une de plus...
J'ai beaucoup avancé en 2011, j'ai trouvé des ami(e)s, j'en ais perdu.. C'est ainsi, la vie est faite de toutes ces choses là.

Je me retrouve face à moi et je sais que l'année à venir va me demander de prendre de grandes décisions, quoiqu'il arrive je vais devoir changer de route.

Cette nouvelle route ne sera pas simple à emprunter mais je n'ai pas le choix, je suis la seule à pouvoir faire avancer ma vie.

La confiance,mot tellement important à mes yeux, et chose si difficile à accorder.Je ne peux plus et ne veux plus subir les choses, je veux devenir maître de ma vie avec mes filles.Penser à moi en premier et arrêter de vouloir tout arranger..

Devenir peut être égoïste comme le sont tellement de gens !!

Cinq ans que je me bats, que je refuse de baisser les bras, il y a forcement une sens à tout cela.. J'ai mis deux ans à rassembler les miettes de ma vie, à redonner le sourire à mes filles.. à tout faire pour les inscrire dans une démarche de vie. A leur prouver qu'être positive est la solution.

Cinq ans c'est long, c'est beaucoup d'énergie passer à lutter, c'est puiser en soi des forces dont on ne connaissait même pas l’existence,c'est se retrouver face à soi, face à toutes ces valeurs qui ont un réel sens.C'est apprendre à savourer des moments simples, des mots simples,c'est exister dans le vrai.
C'est savoir mesurer combien la richesse d'un moment sans douleurs est une chose exceptionnelle.

Aujourd'hui je voudrais que le soleil brille, je voudrais pouvoir m'allonger dans de hautes herbes, je voudrais laisser glisser ses herbes sur moi au gré du vent,sentir la douceur de ces tiges m'effleurer le visage, fermer les yeux et m'enivrer de cette sensation douce.. laisser mon esprit partir loin, respirer,être libre..
Ecouter chanter la nature autour de moi, sentir le soleil me réchauffer le corps, être enveloppée de quiétude de bien-être..

Mais aujourd'hui il fait froid, la pluie tombe dehors, le ciel est gris..Il n'y a pas d'herbes hautes, il n'y a que mon corps, celui qui a mal.. Lutter,accepter de ne plus être celle d'avant, encaisser les épreuves et avancer..Apprivoiser doucement ce mal.
Etre à la barre de mon navire, regarder vers demain encore et encore..Ignorer les vagues qui tentent de fracasser ma coque.

mercredi 26 octobre 2011

Mon Amie...


26 octobre...

Mon Amie, depuis un an tu mènes un combat, ce combat contre la maladie, contre ce cancer qui est né dans ton sein.
Tu as commencé à écrire ton combat le 13 octobre 2010, date qui m'a lié à toi .

Mon Amie, tendre fleur, tu as lutté pour guérir, tu as toujours su trouver les mots pour les autres, tu es un maman extraordinaire. Ton visage, ton sourire sont une force sans nom.

Mon Amie, la maladie prend le contrôle de ton corps, tout doucement tu entres vers le chemin de la lumière. Je voudrais tant encore pouvoir dialoguer avec toi, nous avons pu le faire un peu, mais pas assez.. Comme tu es présente dans ma vie, je pense à toi aux tiens..

Tu es entourée d’énormément d'amour, c'est un grand réconfort pour moi. Il faut accepter l'inacceptable !! Il faut te laisser t'envoler.

Mon Amie, tu as tout mis en place pour cette future vie sans toi. Je sais que tu n'as pas peur.. je sais que tu es prête mais c'est dur tellement dur de voir partir une femme aussi formidable, c'est tellement injuste.

Mon coeur pleure mais t'aimer c'est accepter cet envol, c'est te laisser entrer dans la lumière. Te laisser partir vers cette autre monde où la douleur n'existe plus.

J'ai besoin d'inscrire ici un bout de toi, j'ai besoin de cette trace.


31 octobre...
Mon Amie, tu t'es envolée tu es partie rejoindre les étoiles..
Tu vas manquer à beaucoup de monde..
Je voudrais envoyer toute ma force toute mon énergie vers les tiens, vers ceux que tu laisses .

Vol en paix bel Ange.

lundi 10 octobre 2011

Pour toi Koni ...




Il est ma raison de vivre, il est les battements de mon coeur,
Je deviens ivre en voyant sa beauté, sa fraîcheur,
Cela se traduit par un désir éternel,
Je me sens alors battre des ailes,

Je ne puis me passer de lui,
je le veux dans mes bras pour toujours,
Il embelli mes rêves la nuit
et les matérialise le jour,

Son image monopolise mon esprit,
Le flottement de ses cheveux m'emmène au-delà des océans,
Ses yeux m'envoûtent et m'emportent dans le tourbillon de la folie,
Cette folie est mon énergie pour l'aimer un peu plus chaque instant,

Son visage m'éblouie d'un sourire radieux,
Ses mots sortent tels qu'ils forment un air mélodieux,
Tout ceci converge dans un monde où il est mon soleil,
Il est pour moi la première de toutes les merveilles,

Ses pensées se mélangent aux miennes,
ses sentiments débordent d'attention,
Chaque moment passé avec lui
suscite une émotion,

D'un souffle j'envoie un baiser que lui seul peut intercepter,
Il enferme un message qui lui dit que je l'aime,
Un message sincère et passionné,
Révélé à travers ce poème.

samedi 8 octobre 2011

Cicatrices suite ...


J'ai du lutter sans cesse pour arriver à gérer l'heure des soins. Je vivais chaque matin comme un calvaire, attendre que les infirmières arrivent .
Le soir où je suis rentrer en allant aux toilettes j'ai vu que du liquide coulais de la cicatrice.. je me suis mise à trembler, à pleurer, je savais que quelque chose c' était ouvert.. J'ai mis un temps fou à oser montrer cela à mon compagnon.. Car même déposer des yeux sur moi me mettait en panique. Peur de savoir.. ce n'était pas grand chose mais pour moi c'était juste pas possible. Les infirmières en plus de devoir nettoyer cette cicatrice ont du chaque jour appuyer sur cette ouverture pour vider le liquide et éviter une infection..
Il est arrivé aussi le jour où j'ai du prendre ma première douche, me laver seule.. la maintenant même y repenser me fait avoir des vertiges.. je tremble.
Il fallait y toucher, croire que rien n'allait m'arriver, j'ai mis énormément de temps à déjà être nue, dans ma tète c'est la culotte qui tenait cette cicatrice , il me fallait croire que rien n'allait s'ouvrir si j'étais nue sous ma douche.
J'ai pris un gant de toilette, je l'ais plié en 4 , surtout ne rien sentir.. surtout ne pas être en contact.

Encore aujourd'hui, je suis rester à ce stade là.. je n'y arrive pas, je n'arrive pas a intégrer cette cicatrice, je n'arrive pas à la regarder c'est trop difficile. Il m'est impossible de la toucher.. Comme il m'est impossible de laisser quelqu'un y toucher.. Si cela arrive je suis prise de panique, je tremble, je sens mes muscles se raidir, je ferme les yeux , je n'arrive plus à me contrôler, je suis angoissée, terrorisée. Ma tète d'adulte devrait savoir que rien ne va m'arriver, mais quelque chose en moi m’empêche de penser, la panique est plus forte que la raison.

Cette cicatrice est le moment où ma vie a basculé, il y avait la femme d' avant celle qui n'était jamais malade, jamais de médecins, rien, j'étais forte, je pouvais tout gérer tout cacher.. Et cette ouverture a marqué le début d'une vie faite de souffrances, je n'ai plus jamais été en paix.
A partir de la première contraction pour donner la vie à Emma et jusqu'à ma mort je serais Véronique celle qui doit lutter contre la douleur.

J'ai du apprendre tout au long de ma vie à cacher mes émotions, je suis très forte. Je sais faire comme si. Je ne sais pas me plaindre c'est même impossible, tenir toujours tenir, avancer même si c'est douloureux. Avancer pour espérer me réconcilier avec mon corps.

En te laissant approcher cette partie de moi, je te laisse approcher mon mal, je te donne accès au nid de ma souffrance d'aujourd'hui.. C'est très difficile pour moi mais je crois en toi.. je voudrais accepter cette cicatrice et ne plus en avoir peur . Accepter que ma douleur peut être autre chose que de la destruction.

Cicatrices !!


Un sujet douloureux. Mes cicatrices.

Je dois essayer de comprendre d'où me vient cette phobie, ce violent rejet.
Je dois pour cela remonter très loin en moi. Ma première cicatrice c'est mon nombril, c'est le lien coupé avec ma mère. Je pense à cela car je ne peux pas supporter que quelqu'un se touche, ou me touche là . J'ai le même cheminement dans ma tète avec mes autres coupures.

Ma phobie est probablement lié à ma mère !! J'arrive à toucher mon dos, à me laver sans prendre de gant. Je ne suis pas totalement à l'aise mais je le vis assez bien.
Tout est centré au niveau du ventre.

A 10 ans j'ai été opéré de l'appendicite, je me souviens très bien que déjà là, les soins étaient un calvaire. J'avais l'impression que les mains des infirmières allaient entrer en moi, que tout allait s'ouvrir. Je pleurais , je bougeais, j'essayais de me débattre..

A chaque grossesse j'avais la hantise de la césarienne, j'y pensais souvent.

Et puis soudain le 13 octobre, ce mot est devenu réel on allait m'ouvrir !! on allait mettre des mains en moi, on allait toucher mes entrailles , on allait arracher ma fille de moi !!
Ce mot, cet échéance, a été un drame dans ma vie, on allait ouvrir mon intimité, on allait violer le nid, le berceau de mes enfants..
Je voulais fuir ce moment la, je voulais hurler, j'ai été face au désespoir face à moi, face à ce qui me fait femme. Emma devait sortir. Je n'ai pas accepter les mots qu'on m'a dit, soi courageuse, ce n'est rien, pense à ta fille, prend sur toi !!
Je n'étais plus une adulte, je n'étais plus capable de raisonner, j'étais terrorisée , désespérée, je ne pouvais pas faire naître ma fille, on allait m'ouvrir...
J'était seul au monde face au bistouri !! Ce n'était plus une naissance, c'était une opération et j'étais là inerte, je sentais les mains, j'ai senti qu'on m'arrachait ma fille.
Je ne voyais que ce ventre ouvert, ces fils, ces agrafes, je savais les soins après.. J'avais déjà si peur..
Et puis il y a eu cette douleur inouïe dans mon ventre, tout ce sang qui coulait en moi et hors de moi.. Il y a eu cette lutte contre la mort, un enfant, mon bébé venait de naître et moi je devais lutter pour vivre. Je n'ai pas eu peur de mourir, j'avais bien trop mal pour avoir peur. J'étais dans un autre monde, il fallait vivre, tout le monde était affolé, moi je luttais seule.
Mon ventre saignait, mes organes saignais, tout me brûlait. Je m'entendais respirer, vite, je sentais le froid monter en moi, il prenait possession de moi.
Sur la table d'opération pour la deuxième fois on allait m'ouvrir à nouveau, cette fois pour me sauver la vie. J'étais seule face à moi, face à la mort. Je devais vivre.. Il y a eu ces quelques secondes où je n'ai plus su respirer, j'étouffais.

En réanimation, tout le monde était heureux, les médecins étaient même surpris par ma force, par ce combat que j'ai mené contre la mort. Ils me l'ont dit tellement de fois. Eux n'y croyais plus dans la nuit.. Et je suis revenue à la vie..
Mais je n'étais pas si heureuse, j'avais mal, mon bébé était loin, et je savais tout le combat que j'allais devoir mener avec ce ventre ouvert!! avec ce trou aussi dans mon ventre qui était là.
Il allait y avoir tous ces soins, on allait me toucher tous les jours.. On allait passer sur cette ligne si fine, si fragile.. la panique!!
J'allais devoir me lever, peur irréelle et incontrôlable que tout allait s'ouvrir. J'étais comme coupée en deux. Je ne voyais plus la naissance de mon bébé, il n'y avait dans ma tète que douleurs et soins.

Je vais m'arrêter là pour l'instant, c'est difficile de remonter dans le passé, de revivre ces émotions là qu'on avait essayer d'oublier pour oublier cette cicatrice..

samedi 24 septembre 2011

Déposer les armes...


Il y a longtemps dans ce blog j'ai mis un article "L'Amour" je l'ais lu à nouveau il y a quelques jours..

En fait je me rends compte à quel point c'était faux, à quel point je voulais croire à cet amour idéal, à quel point je m'accrochais.
Je vivais dans l'illusion de cet amour parfait !! Face à la douleur je ne pouvais pas ouvrir les yeux, je ne voulais pas regarder la réalité de ma vie.

La réalité c'est que j'étais seule, la réalité c'est que je devais vite être bien pour reprendre le quotidien, je n'avais pas le temps de me reposer, je devais vite redevenir la femme , celle qui se donne à l'autre.

La réalité est que je n'avais plus de désir, je ne pouvais plus avoir de plaisir sans souffrir.

Aimer c'est savoir donner du temps à l'autre, Aimer c'est savoir attendre, c'est prendre en compte l'autre avant tout. Aimer c'est le partage, le dialogue.. Je découvre qu'Aimer est bien plus fort que ce que je vivais..

Je relis ce blog, je ne l'avais jamais fait, je réalise que j'ai avancé, je réalise que la vie est devant moi malgré mes faiblesses.

Ma douleur, reste omniprésente dans mon quotidien, mais j'essaye de vivre malgré elle. Je dois pour cela lâcher prise, essayer de moins vouloir être comme avant. C'est un chemin que je ne connais pas non plus, je veux toujours montrer celle qui va bien. Dans ma vie d'avant il n'y avait pas de place pour la faiblesse !! Mes faiblesses ont fait exploser mon couple.
Aujourd'hui je dois accepter et croire que mon mal ne va pas refaire exploser ma vie.
C'est quelque chose qui me fait peur ..

Je suis dans mon navire, je vois une route devant moi. Je voudrais prendre cette route et croire que tout est possible. Je veux croire que malgré les vagues qui me secouent cette main sera là à jamais..
Je veux croire que je vais pouvoir attraper cette main et me laisser porter, déposer mes armes, mes boucliers et laisser entrer la Vie.

Déposer mes armes c'est m'ouvrir, c'est me rendre fragile, c'est laisser à l'autre la possibilité de prendre le contrôle de mon navire. C'est me remettre en question pour avancer.
Déposer mes armes c'est me raconter en entier, sans me mentir, dans la confiance, le respect.
Déposer mes armes c'est devenir accessible, c'est laisser l'autre m'atteindre.. c'est un pari sur la vie, un pari sur l'avenir..

mercredi 21 septembre 2011

Et Demain ....


Demain matin je dois aller renouveler mon traitement anti-douleurs !!
Demain je voulais ne surtout pas l'augmenter car j'arrive à me battre j'arrive à lutter..

La pharmacie vient de me téléphoner l'Actiq n'est plus disponible en France !!!
Je suis prise de panique, ce médicaments me convenait tellement bien, il était là quand la douleur devenait trop difficile à gérer. Grâce à ce médicament j'avais la possibilité de vivre presque comme tout le monde. Je pouvais marcher sans souffrir!!!

J'ai très peur de ce que va être ce demain sans !!!Marcher, porter, gérer le quotidien.. J'ai peur aussi du manque... car forcément tout arrêt brutal va engendrer des conséquences. Comment je vais faire pour gérer la douleur?? Comment je vais faire pour vivre??

Je viens de téléphoner à mon médecin, il me dit qu'il va trouver une solution.. mais la pharmacie me dit qu'il n'y a pas d 'autre produit qui fait le même effet..

Je trouve que c'est lamentable de stopper une production !!

Je regarde mes filles, elles jouent, mais demain et les jours qui suivent comment je vais être face à elles? Comment je vais y arriver ??

J'ai peur ce matin très peur...

samedi 17 septembre 2011

Si mal !!


Aujourd'hui est un jour sans...,
Aujourd'hui je voudrais juste me coucher, me poser, je voudrais ne pas lutter, je voudrais que mes muscles arrêtent de me brûler. Je voudrais pouvoir bouger sans souffrir. Je voudrais pourvoir poser mon pieds sans trembler. Que ma tète soi libre de penser.
Quant je remplie mes poumons d'air j'ai des points dans les hanches, mon souffle est coupé par la douleur. Je sais que la limite est atteinte déjà, il n'est que 16h47.
Mon corps, ce corps, à qui je ne pardonne rien , hurle, je suis fatiguée!!

Dans ces moments la, je doute toujours, je n'arrive pas à le partager, je n'arrive pas à assumer cet état. J'en veux à mon corps, mon dieu qu'est ce que je lui en veux !!! j'ai une colère immense, je ne suis plus celle que je veux être, je ne pourrai plus l'être.
Je dois accepter et me dire que je peux être heureuse malgré tout. Comment accepter d'être si différente?
Il m'arrive, dans ces moments la, de vouloir hurler," laisser moi, je ne veux plus, je ne peux plus". Mais non je continue à faire comme si... je continue de montrer celle qui est forte.
Je n'arrive pas à montrer la femme qui a mal... celle qui voudrait se réfugier et laisser couler des larmes.
Ces larmes qui ne veulent plus couler, celles qui sont là au fond de moi enfermées. Je sais que ça doit sortir. J'ai conscience que je suis enfermée dans ma douleur.

La, j'ai pas envie de trouver de solutions ou d'avancer.. je n'en ais pas la force aujourd'hui. Oui j'ai envie de me plaindre !! c'est stupide mais voilà. Je viens sur cette plage blanche coucher mes maux.
Je suis assise, j'écoute jouer mes filles, je compte les heures jusqu'à ce soir.. Je vais trouver un répit dans mon lit mais je dois doser cette position aussi sinon demain je vais devoir lutter en me réveillant.

Suis-je en droit de demander à quelqu'un de me suivre sur cette route?



samedi 10 septembre 2011

Apprendre.


Avancer, encore avancer, entrer soudain dans un monde que je ne connais pas. Un monde doux, un monde ou je peux exister, un monde ou je veux avancer.
Franchir cette ligne et Vivre, c'est arriver déjà à cerner les choses, à comprendre les évènements, c'est me mettre face à mes blessures pour les laisser derrière moi.

Avancer, c'est continuer à mettre en mots, c'est continuer à lui dire les choses. Quel pas énorme d'arriver à ouvrir ma carapace. Je sais que tout passe par là déjà , je dois être moi, je le lui dois. J'ai envie de l'être pour la première fois.

Accepter d'avancer c'est devoir m'accepter moi, pour commencer. Mon image m'est difficile. Ce que je vois?
Je me vois déjà en plusieurs parties, comme si mes cicatrices m’avaient vraiment découpées. Ces cicatrices restent un blocage en moi. Je ne regarde pas, je ne touche surtout pas, j'efface ces parties de moi. Y penser me fait tourner la tète.
Mon aspect général ensuite, je suis certes beaucoup mieux qu'avant mais de là à accepter mes formes !!!! Il me reste beaucoup de chemin à parcourir.

Accepter d'avancer c'est aussi accepter que je suis devenue différente de la femme hyper active, de la femme qui consacre sa vie à son travail, la femme qui gère tout, le femme qui ne craque jamais, celle qui sait faire face à tout. Celle qui ne s'arrête jamais, tout doit être parfait, tout doit être propre, tout doit être canalisé et géré , pas de place au hasard.
Je ne peux plus être cette femme !! accepter cette étape c'est remettre toute mon organisation en question. Le faire sera bénéfique pour mon dos. Si je traite la douleur en amont elle sera surement moins présente!! Car oui je sais très bien ce qui va déclencher mes maux.

Accepter d'avancer sera aussi dire aux autres, "non là je ne peux pas j'ai mal". Je n'ai jamais prononcer cette phrase. Je n'ai jamais accepter de montrer mon mal, je sais souffrir en silence, je suis très douée même..

Accepter d'avancer c'est entrer dans ce monde où je dois tout apprendre du positif, de l'affectif, où je touche la profondeur des émotions,des sentiments, où je découvre tout, une naissance . Je suis déstabilisée devant cet inconnu. Je ne sais pas réagir, je ne connais pas les mots.

Je suis comme assise sur une plage, je reçois des vagues de tendresse, de sincérité, je suis là j'écoute, je suis toute petite devant cette immensité, je suis bien mais je n'ose pas entrer dans cet océan, je ne connais pas le chemin.

jeudi 8 septembre 2011

Vivre ...


Ce matin je suis chamboulée, je réalise brusquement que je ne sais pas vivre, je ne sais pas ce que cela peut signifier..

Vivre c'était pour moi être vivante, respirer, c'était aider les autres, être la pour mes fées.. c'était donner, toujours donner. Je ne me suis jamais demandée si c'était juste ou pas, c'est juste ainsi, c'est ma vie.
Je ne connais pas le chemin pour être différente. Je ne sais pas ce que cela peut vouloir dire "avoir le droit de vivre". Je réalise que j'ai toujours subit la vie, qu'effectivement je n'ai pas d’évènements positifs (à part mes filles) à rattacher à mon vécu.
Je me sens perdue, je veux trouver ce chemin et pouvoir dire "je vais vivre".

C'est un peu aussi comme ce coté affectif que je dois apprendre, ressentir sans peur, ressentir sans questions, juste ressentir dans la confiance.
L'affectif avant, c'était ma mère, ce deuil à faire du geste qui n'a jamais été là. De ces bras qui ne se sont jamais ouverts.. L'affectif n'était que douleurs , regrets ..

Je suis là sur cette route, et je me prends en pleine tète une autre vision de la vie. Des mots arrivent à mes oreilles et je ne sais même pas les recevoir comme si c'était impossible que tout ce qui est dit puisse m'être destinée.
Je découvre le respect mutuel, je découvre l'immensité du partage , je découvre la communion des Etres .
Est ce que c'est cela Vivre ?

mercredi 31 août 2011

Parler de toi..


Parler de toi c'est parler de moi, de ce deuxième moi, de celui qui me guide, de celui qui, malgré toute ma volonté est là présent à mes cotés!!

Parler de toi c'est me rendre fragile aux yeux du monde, c'est ouvrir toutes ces blessures qui m'ont construite.. Mes fondations comme mon dos sont fragiles, je suis hantée par tous ces fantômes du passé..

Parler de toi c'est Etre celle que je suis devenue..
Doucement tu montes en moi, tu te poses sur me hanches, ma peau me brûle,
Puis tu montes en intensité respirer me fait souffrir, marcher me devient difficile.. J'ai des nausées..
Tu prends possession de ma tète, tu diriges mon corps , il n'y a plus que toi et moi, chacun voulant prendre le contrôle de l'autre..
Je suis dans un monde à part, je mène en secret une bataille violente, épuisante.. une bataille où je dois me concentrer, une bataille où je ne laisse personne approcher mon Moi..
Une violente douleur comme lorsqu'on donne la vie, lorsque qu'on est au sommet de ce qui est acceptable..

Je suis seule avec toi, tu veux devenir moi
Je suis fatiguée de me battre souvent !!

Je suis toujours partagée entre ce que je devrais faire et ce que je peux faire..

Montrer cette fragilité, parler de cette douleur, parler de mes blessures c'est me rendre tellement vulnérable !! Je n'ai pas été éduquer comme cela, il faut se taire toujours être fort , toujours avancer..
Tout révéler de moi c'est un travail difficile où je dois accepter qu'on ne va pas en profiter, me blesser..

Ouvrir ma carapace y laisser entrer la Vie, l'Amour, Exister, Vivre.. Accepter cette Main tendue.



samedi 27 août 2011

Musique..


Depuis ce matin je me suis installée devant mon ordinateur, je me suis mise là et j'ai écouté de la musique. Ça fait quelques années que je n'ai pas pris le temps de faire une chose comme celle-là.

Prendre du temps pour moi, prendre du temps pour me souvenir, prendre le temps de me bercer de ces chansons qui ont marqué ma vie.
Évidement dans ce chemin il y avait Jean-Jaques Goldman "puisque tu pars" mais tant d'autres aussi..

Depuis que je suis maman je n'ai plus pris de temps pour moi, depuis 5 ans, mon seul et unique objectif c'était mes filles, c'était elles malgré moi..
C'était elle et ma douleur !!!
Mais je crois, depuis quelques jours, que rien ne va aller si je ne suis pas bien avec moi même.

Je dois prendre du temps pour moi, être la femme. Je me maquille à nouveau, j'existe à nouveau en tant que femme.

C'était le moment, il me fallait comprendre que je pouvais vivre seule, que je n'avais besoin de personne pour y arriver. Qu'il ne fallait plus jamais vivre à travers quelqu'un mais avec quelqu'un.

J'ai écrit tout en haut de ce blog que Vivre était le combat de ma vie. Oui c'est un combat, je suis tombée souvent très souvent.. La douleur me met à chaque fois à terre ,mais à chaque fois je redresse la tète, je refuse de la laisser me dominer, je refuse qu'elle dirige ma vie..
Elle est la, elle est moi, sans elle je ne serais pas celle que je suis.

Je veux Vivre, je veux Aimer , je touche cet Amour du bout des doigts. Un Amour inouï où ma douleur peut exister sans peurs.

mercredi 24 août 2011

La roue...


Je me suis replongée il y a quelques jours dans mes blessures du passé.

Je suis remonté loin pour chercher au fond de moi ce qui fait mes faiblesses et ma force aujourd'hui.
Tout a du commencer tout au début dans le ventre de ma mère. Ce ventre où je suis venue me nicher sans désir, sans amour. J'ai grandit dans ce nid avec autour de moi du négatif, une mère malade 9 mois, une mère qui ne voulait de cet enfant cet accident de pilule.

Déjà bébé j'avais un besoin immense de tendresse, je pleurais beaucoup et cette mère qui ne pouvait pas donner physiquement était là sans réponses. Je ne me suis plus alimentée, a 3
mois. J'avais déjà compris..

En grandissant lors des fêtes de fin d'année, j'enviais mes cousines, elles vivaient de beaux et bons moments, ma mère ne voulait pas de fêtes , mon père était sous l'emprise de l'alcool. Mon frère était trop grand pour être proche de moi et ma soeur encore plus ..

J'ai caché ma personne en devenant ronde, certes il y avait les médicaments mais pas que ça. En étant ronde personne n'allait pourvoir atteindre qui j'étais, en étant "normal" on allait percer mon âme, découvrir mes douleurs. C'est bizarre ce que j'écris mais c'est ce que je ressentais au fond de moi.

J'étais seule, je crois que j'ai toujours été seule avec mes questions mes doutes, je n'ai jamais réussit à être moi.. J'ai cru longtemps trop longtemps que j'étais avec la bonne personne mais je me suis trompée..

Je me suis longtemps demandée, pourquoi depuis 5 ans presque, je vivais toutes ces épreuves. Pourquoi il me fallait tomber aussi bas pour comprendre des choses. Quel message je devait comprendre.

Depuis peu je commence à comprendre. Il fallait que je me trouve, il fallait que je comprenne que je pouvais vivre seule, que je n'avais pas besoin de vivre à travers quelqu'un, que j'avais droit au bonheur. Que ma douleur pouvait peut être aussi devenir une force.. du fait qu'elle me prouve chaque jour que je tiens debout..

Mais surtout il y a Koni pour qui toutes ces faiblesses ne sont pas un obstacle, avec lui je comprends que j'ai le droit d'être moi. Que j'en vaut la peine.. Que je peux être jolie.. Que je peux être moi librement.
C'est comme si je rencontrais un autre moi, je me laisse transporter par cet homme. Une âme soeur.. je ne croyais pas à ces choses là.. Mais je me dois aujourd'hui d'y croire, c'est tellement cela.
Tout commence, une nouvelle vie peut-être.. Tout se fait dans une immense retenue, dans un respect mutuel.
Pour la première fois de ma vie je suis réellement apaisée comme si toute ma solitude, comme si toutes mes blessures de passé pouvait devenir du vrai passé.

Je me prends à croire que je peux être heureuse. Que la roue tourne..


vendredi 19 août 2011

10 Ans !!


Nous y sommes.. Ma grande , ma première fée.. celle qui m'a donné à jamais ce statut de maman.
Maman devant l'éternel ..
Mon bébé si grand déjà, mon bébé qui devient doucement une jeune fille.

Il m'a fallu du temps pour me sentir mère, ce n'était pas inscrit en moi comme je le pensais. j'ai du apprendre à aimer, apprendre à être toujours disponible, apprendre la patience, apprendre à ressentir cette chose merveilleuse qui est être Maman.

Marina ma fille, je te demande pardon pour tout ce que tu as déjà du vivre.. la mort de ma mère, l’échec de mon couple, l'échec de la vie de famille..
Je sais que j'arrive à te donner du positif mais je sais aussi que tu as une colère immense en toi. Je voudrais pouvoir te donner cette faculté de pardonner afin que tu sois mieux avec toi même. Pardonner ne veut pas dire oublier, pardonner c'est grandir..
Pardonner c'est être plus fort que la blessure.

Mon souhait à l'aube de ton adolescence c'est que tu sois heureuse, c'est qu'ensemble nous allions vers ce chemin de la vie.
En m'inscrivant moi même dans ce chemin je vais te donner le force de l'affronter aussi.

Soi belle, soi toi, devient une femme épanouie , une femme forte, à ce sujet là je n'ai pas de toute, tu es déjà si forte.. Tu es douce, aimante, tu sais déjà donner aux autres sans attendre de retour..

Je t'aime plus que tout au monde et je serais toujours là pour toi.. Je suis ta maman à jamais..

Joyeux anniversaire Marina..

mardi 16 août 2011

La route.


Le jour où j'ai ouvert ce blog j'avais noté qu'écrire c'était hurler en silence.. Je me rends compte que c'est vraiment ça, j'avais besoin d'hurler la souffrance en moi.. cette souffrance de ne plus jamais pouvoir donner la vie.

J'ai perdu cette chance là en voulant donner la vie.. Donner la vie est la chose la plus forte , la plus belle qu'on puisse vivre, qu'on puisse accomplir dans sa vie. C'est juste magique, on a la capacité suprême de donner la vie..

En voulant arrêter de souffrir, j'ai choisit de me faire opérer du dos pour retrouver ma vie.. En allant dans ce bloc je ne pensais pas que j'allais souffrir à tout jamais..

J'ai tout perdu, ma vie sociale, affective, toute cette vie que j'avais construit en 10 ans..

Je suis tombée bas très bas, j'ai lutté , j'ai cherché pendant des semaines mon oxygène, je me suis construit une carapace, je me suis cachée, j'ai décidé de taire ma douleur aux autres, j'ai décidé de n'être qu'une mère..je me suis prouvée que je pouvais vivre seule, que je n'avais besoin de personne..
J'avais fait un trait sur ma vie de femme, en regardant avec envie, quelque fois, tous ces couples autour de moi..

Il n'y avait que moi, mes filles et la douleur.. Je suis cette maman sans cesse inquiète pour l'avenir, peur que mes filles n'aient pas ce dont elles ont besoin, peur qu'elles soient pas heureuses, peur de ne pas leur donner un avenir, peur toujours peur..
Je veux les protéger, leur offrir le meilleur malgré mes faiblesses... c'est dur par moment surtout quand elles souffrent.. il n'y a pas pire que de voir souffrir ces enfants..

Mais je suis debout aujourd'hui à la croisé d'une nouvelle route, je peux aller vers ce chemin et me laisser porter par la vie, croire à nouveau que tout peut être beau, construire et vivre enfin.. la roue tourne , elle tourne et je me surprends à être enivrée par ce soudain bonheur.. c'est angoissant presque, car c'est un sentiment oublié..
Mon mal, ma douleur n'est pas un frein .. c'est cela qui est surement le plus beau..

vendredi 12 août 2011

Mon étincelle..


Il y des des évènements qu'on ne calculent pas, des choses qui font que d'un coup, un seul, à la barre de mon navire, une étincelle apparaît dans mes yeux.

Cette étincelle me donne la force de redresser la barre, d'ouvrir les yeux et de regarder à travers le brouillard pour se voir se profiler une route.

Cette route m'est inconnue , je ne sais pas où je vais pouvoir déposer mon navire. Mais je n'ai pas peur, j'avance doucement. Ma tète est légère, j'ai le sourire, que c'est bon de sourire, j'en avais presque oublier la sensation. Sans m'en rendre compte j'étais enfermé sur le pont de mon navire, j'étais seule à avancer, seule à espérer des jours moins lourds, des jours sans vagues, des jours sans douleurs..

Ma douleur est là, je sais et j'ai accepté de vivre avec elle, mais je refuse de me laisser aller, je refuse que se soi elle qui dirige ma vie. Elle est là comme cet ennemi discret qui vient me hanter , qui vient me prendre et me transpercer. Je suis capable de vivre avec elle, je sais vivre avec elle car j'ai su en faire une alliée. Elle m'a enseigné tant de choses, comme mesurer à chaque instant l'importance du don de soi, l'importance de continuer à donner aux autres. L'importance et la chance de vivre et d'avoir trois merveilleuses filles.

Merci à toi mon étincelle de m'avoir ouvert les yeux à nouveau..

dimanche 7 août 2011

Koni


Je ne te connais pas encore assez, je ne te connais pas encore par coeur, mais tu es la à mes cotés, j'aime te lire, je bois tes mots comme jamais je n'ai bu.
Je me surprends à sourire comme je ne l'ais pas fait depuis longtemps. Que c'est bon de sourire !! J'aime te découvrir pas à pas, doucement sans rien brusquer..

Tu arrives à me rassurer, je me découvrir à nouveau femme, je ne l'étais plus depuis si longtemps ... Tu es touchant , tu aimes les autres, tu te bats pour eux.. Tu as des valeurs énormes ,des valeurs qui me sont si chères..

Ma vie , mes combats, mes douleurs ne semblent pas te faire peur, tu me comprends je pense, tu sais maintenant qui je suis..

Je t'écris ici aujourd'hui car je veux que tu fasses partie intégrante de ma vie, tu me donnes beaucoup et j' espère pouvoir t'apporter autant.
Je ne sais pas où nous allons mais je sais que je veux respirer avec toi, je veux dialoguer avec toi, je veux pouvoir t'écouter, et te tendre la main afin de pouvoir moi aussi t'épauler dans tes souffrances.

Je pense à toi....

samedi 2 juillet 2011

Mes fées.

Ce soir je me pose beaucoup de questions, ce soir j'ai mal, je suis fatiguée..
Je regarde mes filles et je me dis qu'il faut que je tienne,que je puise en elles la force d'avancer, je voudrais absolument les mener vers leur vie de femmes.
J'ai peur , peur de ne pas tenir, peur de ne pas pouvoir leur offrir cette vie que je leur dois.
Les épargner de ma douleur, les epargner de la galère.
Je ne trouve pas de travail, je me bats pourtant pour y arriver, mais personne ne veut d'une personne handicapée. Je me dois aussi d'être réaliste, suis-je capable de travailler et de mener en même temps cette vie de femme seule avec ses filles?
Mon avenir? ai-je droit à un avenir? Je n'existe que pour elles, je n'arrive pas à être bien, jamais. J'ai mal sans relache, j'ai beau essayer de ne jamais rien montrer je suis fatiguée, épuisée.
C'est déjà difficile d'être seule avec trois enfants, mais cette douleur en plus!!
Je pense être une bonne mère, mais éduquer seule ses enfants est une chose qui m'est pénible. je dois être le père et la mère, je dois être disponible tout le temps malgré mes maux.
J'ai prévu beaucoup d'activités pour cet été, pour leur donner l'illusion de la joie, l'illusion d'une vie normale..
Hier c'était la fète de fin d'année des écoles, j'étais là seule comme toujours , tout le monde était en famille, tout le monde sauf moi..
J'ai mal quand je vis des moments comme ceux-là.
Ce blog que je tiens maintenant depuis longtemps c'est pour vous mes filles, c'est pour laisser la trace de ma vie.. Un jour je serais amener à partir je le sais, je ne pourrai jamais vivre comme avant, la douleur viendra à bout de moi.
Je demande simplement à cette vie de me laisser faire de vous des femmes accomplies... Vous ètes tout pour moi.. Vous donner la vie et faire de moi une maman a été, et est, ce qui compte le plus à mes yeux.
Vos regards, vos rires, vous voir grandir est un cadeau immense.
Je vous aime mes Fées.

vendredi 24 juin 2011

Le hasard ...


Depuis quelques semaines je me pose beaucoup de questions, il m'est difficile d'avancer dans cette nouvelle vie.
Je me demande où sont passé mes sentiments? Ou se trouve ma faculté à aimer à éprouver..
Je n'y arrive pas, je suis completement bloquée face aux autres, face à ce que la vie pourrait me donner de beau.
Je ne suis souvent qu'une maman, laissant la femme de coté.
Je n'arrive absolument pas à faire confiance, je me refuse aux autres, je me cache derrière des excuses qui n'en sont pas.
Je me protège sans relache, je ne laisse personne pénétrer mon Moi.
Ce Moi que j'ai mis tant de temps à reconstruire, j'ai du chercher tant de mois de l'air pour essayer de regarder devant,moi, j'ai chercher trop longtemps des raisons pour avoir envie de me lever à nouveau..
J'ai tout reconstruit et il reste encore du chemin, j'avance toujours pour mes fées, c'est mon seul but dans la vie.

Il n'y a pas de hasard, face à mes doutes actuels je vais peut être trouver des réponses.

jeudi 12 mai 2011

Mon Combat

Ce vendredi à venir est un vendredi 13..


Comme chaque vendredi 13, je replonge à ce jour où Emma est née.. Ce jour où en donnant la vie j'ai frollé la mort.. Ce jour précis où tout a commencé basculer...


Plus de 4 ans sont passés , plus de 4 ans que je me bats contre toutes ces choses qui me compliquent la vie.


Je suis et je reste le capitaine de mon navire. Je regarde devant moi dans cette mer dechainée où les vagues tentent de fracasser mon existence..


La charpente de mon navire est douloureuse, cette charpente me dit à chaque instant combien la vie est fragile, combien à chaque instant je pourrais m'ecrouler.. Chaque muscle relié à ma structure se tend et rend tous mouvements difficile.. comme ce bateau perdu au milieu d'une mer dans la tempête...

Ma douleur, c'est mon combat pour la vie, c'est ce combat que je dois mener malgré moi.. je suis seule sans équipage. Je mène ce combat sans relâche, jour et nuit.. Chaque matin je me demande comment je vais arriver à tenir, je ne sais pas d'où me vient cette force, mais je crois en la vie c'est peut être ça qui me fait avancer.


Ma maladie ne se voit pas, mais elle épuise le corps et l'âme, c'est devoir calculer sans cesse,gerer le quotidien afin de tenir... peut être un jour la médecine va progresser et je pourrais être operée sans dangers.. Si cela n'arrive jamais je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir ... Je sais par contre que tant que mes filles aurront besoin de moi je serais la ,debout pour elles..


Ma force c'est sûrement tout cet amour que me donne mes enfants, c'est être mère tout simplement.. Ma force c'est aussi ce que ma mère m'a donné ce qui fait que je suis la femme que je suis..


Toutes les épreuves que j'ai du subir avec la séparation m'ont aussi donné de la force, je n'ai plus peur de faire face aux évenements. J'arrive à tout gerer emotionnellement ce qui est un grand pas en avant.

mardi 10 mai 2011

Depuis le temps ....



Ca fait bien longtemps que je ne suis pas venue ici pour parler..

Je progresse dans ma vie de maman solo, j'arrive à vivre normalement sans regarder en arrière. J'ai tourné la page de ma vie d'avant.. La tâche a été facilité par le fait d'avoir été avec un menteur autant d'année.


J'ai tourné la page car je ne suis plus en colère, je n'éprouve plus rien du tout vis à vis de cet homme.. Il n'est plus que le père de mes filles.


C'est presque agréable d'être arrivé à ce constat.


Là ou je reste bléssée c'est de constaté le détachement complet dans le rôle de père. Les filles ne parlent plus de lui, elles oublient... A part ma grande qui a des souvenirs les deux petites n'en ont plus du tout de cette vie d'avant.


Lorsqu'il vient, elles sont contentes, à condition que je les rassure qu'elles n'ont pas besoin de partir chez lui.


Moi je me bats toujours et encore contre la douleur, elle est toujours là à chaque instant, je n'en parle pas, je refuse que mes filles voient ce mal qui est en moi.. Elles savent que maman a mal au dos mais c'est tout..


Souvent je me demande de quoi sera fait mon avenir, je voulais être une nounou mais on me le refuse a cause de la morphine, j'ai postulé à des emplois pareil mon traitement est trop lourd ... je vais où , je fais quoi?


Je viens de renouveller ma demande de travailleur handicapé, je compte un peu sur eux pour me guider , m'aider a trouver une voie..


Je peux être un atout pour une entreprise avec ce statut, mais encore faut il trouver cette entreprise. Etre diminué, etre handicapé est un chemin de croix, rien n'est vraiment adapté.


Si je travaille je vais me fatiguer encore plus, fatiguer mon dos aussi..

Je cherche souvent le sens à toutes ces epreuves que je traverse depuis que j'ai donné la vie à Emma. On cherche toujours des réponses face aux épreuves. Une chose est sûre, je suis toujours debout, forte comme jamais.


J'ai même decouvert que j'étais une maman beaucoup plus forte que je ne le croyais, capable de faire de mes filles des enfants heureux malgré tout ce qu'elles ont traversé aussi.


Ma vie c'est elles, j'avance pour elles, je veux qu'elles puissent grandir dans un cadre apaisé maintenant. Elles en ont besoin..


Ma vie de femme a également repris tout son sens, je ne veux pas être qu'une mère. Je fais attention à moi, je veux vivre pour moi aussi... J'arrive à me tourner vers les autres, à ouvrir mon coeur que je voulais proteger en le fermant.

J'avance doucement avec mes faiblesses, avec ma douleur, mais j'avance chaque jour un peu plus et c'est surement ce qui compte le plus pour le moment.

vendredi 7 janvier 2011

Une nouvelle Année !


Nous y sommes, 2011 !!

Une nouvelle année pour une nouvelle vie je l'espère. Les fètes de fin d'années n'ont pas été facile pour moi, c'est dans ces moments là qu'on réalise encore plus a quel point le mot famille ne signifie plus rien. On voit autour de nous les familles et ont est là avec ces blessures.

Pour les filles cela été difficile aussi. Oui elles ont été heureuses devant les cadeaux, oui elles ont eu le temps de rêver d'être devant le Père Noël mais il mpanquait ce papa.. Pas de nouvelles, pas un mot rien le vide..

Cassandre a eu une crise de larmes, elle a hurler sa douleur pour la première fois.. Elle se sent abandonnée, elle n'a pas tout a fait tord. Etre père ce n'est pas l'absence, ce n'est pas l'oubli ce n'est pas remplacer ses filles part d'autres enfants!! Comment expliquer cela à deux petites filles?

Comment expliquer à Emma que son père est son père qu'elle n'a pas besoin de dire "mon vrai papa c'est J "...

Comment faire avancer ses filles lorsqu'en face il n'y a aucune explication ? Lorsque qu'en face on dit venir voir ses enfants et qu'on ne vient pas sans mots ... 4 mois d'absence !!! une éternité lorsqu'on à 4 ou 5 ans ans..

J'ai expliquer aux filles qu'un papa ne doit pas se comporter comme cela, qu'un papa doit normalement être là pour ses enfants. Qu'il doit être quelqu'un sur qui on peut compter, qu'un papa a des devoirs envers ses enfants..

Alors oui je suis en colère, je ne peux pas supporter qu'on puisse faire autant de mal à ses propres enfants.. Je ne peux pas accepter un tel comportement. Je dois pourtant faire avec ce géniteur qui refuse de dire les choses à ses enfants..