mercredi 29 juillet 2009

Angoisses.


Ce lever chaque matin et chercher de l'oxygène. Avoir mal comme jamais physiquement et moralement.

Comprendre que les médicaments laissent revenir la douleur. Comprendre que la vie, ma vie ne tient plus à grand chose.

Tenir encore et encore malgré les evènements éventuels à venir.

Ne rien maitriser, juste subir.

Subir semble devenir l'unique chose qui me reste. Subir sans avoir choisit, sans avoir vu arriver les évenements.

Rester mère devant l'eternel, rester mère malgré mon découragement ,face à ma vie actuelle. Rester mère, pour ne pas éveiller de soupçons...

Même si, je ne vais rien maîtriser.. Je ne sais pas comment y arriver. Vivre ma vie oui. Mais quelle vie?

Mon dossier de demande de carte de travailleur handicapé est prêt. Mais vais-je pouvoir travailler avec mes douleurs? Vais-je pouvoir supporter la vie active avec mes trois filles?

Je n'ai malheuresement plus beaucoup d'énergie... Je n'ai plus goût à rien en fait...

J'ai avalé ma dose de drogues depuis plus 1h30 et je suis assise là avec des nausés tant j'ai mal. Ma tète elle, est pleine de peur, d'effroi.

Lorsque j'ai moins mal physiquement je passe mes journées entre larmes et espoirs...

Où est ma place actuellement? De quoi sera fait demain?

Vous savez quoi? Je n'ai pas envie de souffrir .. Je n'ai pas envie d'affronter ma vie ce matin.

jeudi 23 juillet 2009

A toi mon corps.


Tu es le nid de tout mon mal, tu es la cause de toute ma destruction... tu es là et je t'en veux tellement, à toi, mon corps.

Depuis bientôt trois ans, tu n'es que douleurs, violences, opérations, je te deteste... je vis mal avec toi.. je ne te connais plus, je ne me connais plus.

Beaucoup de mains sont entrées en toi, ces mains t'ont brisés. Toutes ces cicatrices sur toi m'empêchent de me regarder, m'empêche d'être bien avec toi, en harmonie.

Quant à toi ma douleur, tu as devasté ma vie, il y a ceux qui sont là, il y a ceux qui ont pitié, et il y a ceux qui veulent fuir mais qui ne savent pas comment. Car fuir c'est avouer que ce mal n'est pas compatible avec leurs désirs de vie d'avenir.

Comment expliquer aux autres que ce mal fatigue, mange l'énergie, la joie? Comment faire accepter qu'on ne sera plus jamais comme avant? Comment avancer lorque tout s'echappe sous ses pieds?

Il m'est très douloureux de faire le constat de cet echec de vie. Je suis tellement en colère.. en colère contre moi... en colère face a ceux qui n'arrive pas à comprendre un minimum de ce que je peux vivre moi au quotidien.

Il m'arrive de regretter mes enfants. C'est affreux, horrible... mais tout serait tellement plus facile sans eux... ceci n'est pas acceptable. Il est interdit de dire des choses aussi cruelles... je l'ecris ici pourtant!!

Je suis tellement fatiguée de lutter...

Je suis tellement fatiguée de regarder vivre les autres...

dimanche 19 juillet 2009

Blessure.


Quoi de Neuf ?

La routine, cette même routine qui rend ma vie bien creuse. La maison, les filles, les courses, la douleur, les médicaments, ma vie sentimentale...

J' oublie de penser à lui, j' oublie de me tourner vers lui lorsque j'ai envie de pleurer, lorsque j'ai envie de tentresse. J'oublie qu'on est deux. Que je ne suis pas seule à vivre une vie non choisit.

A force d'utiliser mon énergie à lutter, à tenir, à mettre des barrières en place pour me protéger, j'ai oublié l'essentiel, LUI.

Mon éducation fait que je dois être forte, je ne dois "dépendre" de personne. Montrer ses larmes c'est un peu comme être faible. C'est montrer ses failles.

Montrer ses failles, c'est donner à l'autre la possibilité de s'y engoufrer pour mieux me détruire.

Je viens de prendre conscience violement de ma manière de fonctionner, je ne dis pas qu'elle est mauvaise, je pense qu'elle est la preuve de blessures profondes.

Petite je rêvais de calins, je rêvais que ma maman me prenne dans ses bras, j'enviais mes cousines, j'avais tellement besoin de ce contact physique, de cette amour charnel entre ma mère et moi...

J'ai grandit en cherchant à chaque occasion, des mots tendres, des gestes utopiques.

J'ai grandit avec cette recherche douloureuse, fatiguante, ce manque inouï. Un jour une psy m'a dit :
"Tu ne peux pas attendre de ta mère ce qu'elle même est totalement incapable de donner".

Cette phrase a provoqué en moi un grand boulversement, accepter cet état de fait, c'était comme admettre sa maladie, comme la comprendre elle, comme m'ouvrir à elle sans plus rien attendre... C'était comme naître une nouvelle fois, et voir soudain tout ce qu'elle a été capable de donner malgré tout.

C'était accepter ma maman comme elle était, une femme malade et blessée. Une femme qui a du se construire sur ce traumatisme profond d'avoir débuté sa vie dans un camp. Elle a voulu tout au long de sa vie être reconnue par les autorités comme malade. Jamais on ne lui a donné ce droit!! Histoire d'argent pour les uns, mais pour elle c'était histoire de survie...

La Mort a gagné... Elle a obtenue, grace à ma soeur, cette reconnaissance à titre posthume !!!!

dimanche 12 juillet 2009

Plonger.



Après quelques jours d'absence, durant lesquels j'ai été voir mon papa pour y deposer Marina pour des vacances, me revoilà pour parler un peu.

Décidement la vie n'est pas simple!!


Je passe par beaucoup de périodes sombres, où j'ai l'impression de me noyer dans une piscine sans fond. Y a t'il un fond lorsqu'on plonge? Je m'accroche a cette échelle que représente mes enfants. je n'ai pas le droit de me laisser aller.

Face à ma famille j'ai fait comme si... comme si cette vie était belle, comme si malgré la douleur j'étais heureuse.... Faire bonne figure alors que je ne sais pas où je vais...


Se reveiller chaque matin en larmes.. garder ces larmes secrètes face au monde, face à mes enfants.

Lutter contre cette douleur c'est comme épuiser mon Être , mon moi, c'est devenir une autre.. C'est avoir peur de la dependance, c'est devenir un poids pour les autres petit à petit. C'est quelques fois sentir de la pitié dans les mots, horreur totale..

Le nouveau médicament, me fait dormir très profondement, sans pour autant me sentir reposée le matin. Génial de dormir mais je paye le prix fort de cette nuit à dormir. J'ai l'impression chaque matin d'être brisée, chaque matin je dois attendre un long moment, plusieurs heures, que les médicaments couvrent ,masquent la douleur.

Je ne suis plus très motivée face à ce mal qui va rester dans ma vie. Ce mal qui ronge mon moral, ma volonté, mes désirs, qui a détruit ma vie sociale...

vendredi 3 juillet 2009

Assurance .


Moi qui pensait que mon assurance allait enfin faire avancer les choses me voilà bien deçue !!!

Hier je téléphone à la direction de celle-ci (les incidents médicaux sont gérés par Paris) pour savoir comment les choses allaient évoluer vis à vis de mon dossier, de ma compresse et de mon dos.

La dame m'explique donc, qu'effectivement, le médecin conseil principal de la G** a donné son feu vert pour une nouvelle expertise suite au conclusions de la premieère expertise. Celel-ci se fera à Paris.

Ensuite ils feront un bilan de mon dossier très compliqué à leurs yeux.

Pour mon assurance il y aura intervention si et seulement si mon IPP (incapacité toatale ou partielle) s'élève à 30%. Ce chiffre représente des séquelles énormes...

Donc si mes douleurs d'aujourd'hui ne sont pas prises en compte comme un aléas thérapeutique ils ne feront rien pour moi...

Cela signifie que je retourne à la case départ ... Et que seul le CRCi poura intervenir. Si je dois passer par là, je dois recommencer tout un dossier. Je n'ai pas les finances pour me faire aider par un avocat.. ce qui veut encore dire que je n'ai que très peu de chance d'aboutir.

L'avocat c'est 2500 euros environ !!

Je sais qu'une Amie pourra m'aider à remplir mon dossier... mais sur place je ne connais personne d'assez doué pour soutenir mon dossier...

Sinon mon nouveau médicament semble m'aider pour l'instant.. je dors mieux, à vrai dire, je suis assomée!!

Depuis ce matin, je commence la période qui me fait peur!! Les vacances scolaire !! Deux mois avec les filles !!! Comment je vais tenir ???

Nous avons mis notre piscine dehors... quel bonheur de regarder les filles aussi heureuses.