dimanche 19 juillet 2009

Blessure.


Quoi de Neuf ?

La routine, cette même routine qui rend ma vie bien creuse. La maison, les filles, les courses, la douleur, les médicaments, ma vie sentimentale...

J' oublie de penser à lui, j' oublie de me tourner vers lui lorsque j'ai envie de pleurer, lorsque j'ai envie de tentresse. J'oublie qu'on est deux. Que je ne suis pas seule à vivre une vie non choisit.

A force d'utiliser mon énergie à lutter, à tenir, à mettre des barrières en place pour me protéger, j'ai oublié l'essentiel, LUI.

Mon éducation fait que je dois être forte, je ne dois "dépendre" de personne. Montrer ses larmes c'est un peu comme être faible. C'est montrer ses failles.

Montrer ses failles, c'est donner à l'autre la possibilité de s'y engoufrer pour mieux me détruire.

Je viens de prendre conscience violement de ma manière de fonctionner, je ne dis pas qu'elle est mauvaise, je pense qu'elle est la preuve de blessures profondes.

Petite je rêvais de calins, je rêvais que ma maman me prenne dans ses bras, j'enviais mes cousines, j'avais tellement besoin de ce contact physique, de cette amour charnel entre ma mère et moi...

J'ai grandit en cherchant à chaque occasion, des mots tendres, des gestes utopiques.

J'ai grandit avec cette recherche douloureuse, fatiguante, ce manque inouï. Un jour une psy m'a dit :
"Tu ne peux pas attendre de ta mère ce qu'elle même est totalement incapable de donner".

Cette phrase a provoqué en moi un grand boulversement, accepter cet état de fait, c'était comme admettre sa maladie, comme la comprendre elle, comme m'ouvrir à elle sans plus rien attendre... C'était comme naître une nouvelle fois, et voir soudain tout ce qu'elle a été capable de donner malgré tout.

C'était accepter ma maman comme elle était, une femme malade et blessée. Une femme qui a du se construire sur ce traumatisme profond d'avoir débuté sa vie dans un camp. Elle a voulu tout au long de sa vie être reconnue par les autorités comme malade. Jamais on ne lui a donné ce droit!! Histoire d'argent pour les uns, mais pour elle c'était histoire de survie...

La Mort a gagné... Elle a obtenue, grace à ma soeur, cette reconnaissance à titre posthume !!!!

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