jeudi 19 avril 2012

Vivre..Renaître ..


J'écrit ce soir un message que je n'aurai pas imaginer écrire un jour. Un message d'espoirs de bonnes nouvelles.

Hier je suis donc allée voir ce chirurgien, un homme simple, qui ne semble d'emblée pas être froid. Je lui explique un peu ce qui se passe depuis ma laminectomie, qui j'ai déjà rencontré prof ALAIN et ASSAKER , il me demande de décrire mes douleurs.
Là il nous explique que mes douleurs ne peuvent pas venir de ma fracture, que depuis le temps il était évident que tout était stable.
Il regarde alors mon dernier IRM et confirme ce qu'il pense. Il me dit que j'ai peut être un pincement de L5 ou alors des tendinites au niveau des fesses.
Il m'explique que m'opérer aurait plus d'effets négatifs que positifs.
Dans les deux cas des infiltrations peuvent venir à bout de mes douleurs...

J'ai eu du mal à croire tout de suite ce que j'entendais, je passe d'une situation dramatique à une situation presque trop simple.

Vous imaginez ne plus avoir mal !!! une heure, une journée, des semaines des mois... une vie... c'est incroyable, c'est merveilleux.
La vie, reprendre ma vie, avancer , travailler, être libre de bouger. Aller manger chez quelqu'un et ne plus me demander si je vais tenir assise? Toutes ces choses de la vie qui sont normales pour vous et qui sont efforts pour moi.
Ne plus avoir mal, je n'arrive toujours pas à y croire, je ne sais plus ce que c'est.

Je crois aux signes dans la vie. J'ai reçu, la veille de mon rendez-vous, des branches de rameaux, la dernière fois que j'en avais eu c'était de ma maman. J'ai été très touché par ce geste. Des branches qui m'ont porté chance...Merci pour ce geste, merci d'avoir pensé à moi.

Koni, merci de m'avoir pris la main et de m'avoir dit de m'occuper de moi, merci d'avoir insisté pour me dire d'aller consulter encore. Merci d'avoir été avec moi.

mardi 17 avril 2012

Les limites.

Mercredi je vois un chirurgien, mercredi je vais encore écouter dans quel état je suis..
Je n'ai pas très envie de savoir pour être honnête.
Depuis 2010 je n'ai été voir personne. Je n'ai eu que des discours négatifs que des solutions qui n'en étaient pas.
J'ai appris à me taire, à serrer les dents, à accepter mon état.
Accepter est un grand mot, comme si j'avais le choix ! On fait avec pour être plus juste.

Comment croire un médecin? comment donner ma confiance à des gens qui ont "jouer" avec mon dos?
Je ne crois plus à des jours sans douleurs.
Je ne veux plus être déçue, j'ai tellement espérer , tellement fait confiance la dernière fois.

La douleur cette chose sournoise qu'on ne voit pas, cet état qui me pousse à être continuellement confronté à mes limites. Je les connais si bien mais je ne les écoute pas.
Je veux toujours être celle qui peut, je veux être comme avant, pouvoir vivre des choses simples comme tout le monde.
Je mène cette guerre avec toi, ma douleur, je veux pouvoir être libre d'Etre, de vivre.

J'ai du mal à dire mes limites au moment où je les vis, je n'arrive pas à dire stop. Je lis dans ses yeux qu'il sait, pourtant je voudrais qu'il ne devine pas. Il est là, il m'aide tellement.
Ma douleur ne lui fait pas peur mais je n'arrive pas à montrer mes limites.
J'ai cette crainte d'imposer ma douleur, qu'elle empêche une vie "normale" qu'elle entraîne la fuite.
Je ne peux pas accepter de devenir éventuellement  un poids, une charge.

Lorsque je franchis mes limites je le paye immédiatement. Je mets de plus en plus de temps à récupérer. J'ai trié  beaucoup de choses chez moi pendant deux jours. Depuis dimanche je le paye, tout est effort , je suis dans ma bulle, je suis fermée. L'image qui me vient, c'est vouloir être au calme, dans la pénombre et m'autoriser à lâcher prise.




dimanche 15 avril 2012

Puisque tu pars ...


 Puisque Tu Pars (Jean-Jacques Goldman 1987)



Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents, plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des ainsi-soit-il
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton coeur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars

Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque
l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais, nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance

Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau
reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi
comme une empreinte
indélébile

Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs,
qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Puisque ta maison, aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil, essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard

Dans ton histoire, garde en mémoire
Notre au revoir, puisque tu pars

J'aurais pu fermer, oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste,
mais tu ne l'as pas fait
J'aurais pu donner tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais,
ça n'était pas encore assez
Pas assez, pas assez, pas assez...

Ce texte, cette chanson m'a accompagné depuis qu'elle est sortie à chaque moment difficile. Lorsque j'ai besoin d'être dans ma bulle, elle est là. Lorsque j'ai perdu ma grand-mère j'allais vers elle naturellement pour chercher en moi des images d'elle. 
Il y a eu ensuite maman, j'avais ce besoin de crier ces mots:"Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus"..

Lorsque la douleur comme aujourd'hui m'envahie je viens me poser et écouter ces paroles. 
Ma nuit a été difficile, je suis fatiguée aujourd'hui, je lutte, je cherche sans cesse une position pour faire baisser la douleur. Ma hanche me brûle, ma peau est douloureuse, je n'ai pas beaucoup d'énergie pour lutter. Je voudrais rester dans ma bulle ne rien laisser m'atteindre.Tout est agression ! 
Demain est un autre jour.