dimanche 29 novembre 2009

Je voudrais...


Je voudrais juste pouvoir rêver, m'echapper, respirer...

Je voudrais aller dans la nature, seule, pouvoir remplir mes poumons d'air et laisser sortir toute la pression qui m'etouffe.

Je voudrais me reposer, laisser toute la responsabilité que me tiraille pour lacher prise. Pour laisser mon corps, mon esprit en repos.

Noël approche, je me sens seule, très seule. Je dois tout assumer, ne jamais craquer, je n'ai personne sur qui me reposer. Personne pour m'accompagner dans les moments durs, dans ces moments où je n'arrive plus à assumer .

La solitude, subir encore et encore ce vide, ces choix. Je suis fatiguée de tempérer, fatiguée de chercher des solutions, fatiguée de lutter contre la douleur.

Fatiguée d'être seule tout simplement.

Avoir cette impression d'être seule, de ne jamais avoir un bol d'air.

vendredi 27 novembre 2009

Bilan.


J'arrive enfin au bout de cette semaine un peu trop négative à mon gout...

Mon entretien déjà, je suis deçue, même en colère. La cadre n'avait pas regardé mon Cv donc lorsque j'ai parlé de mon état (en restant vague ) j'ai tout de suite compris que la réponse serait NON. Pas de poste pour moi.

Ce qui me révolte c'est de me prendre en pleine tète pour la première fois que je suis handicapé, travailleur handicapé. peu importe mes compétences, on n'en parle même pas en fait. Il n'y a que moi et mes faiblesses... Je n'ai même pas eu l'occasion de parler de tout ce que je suis capable de faire malgré ce mal qui me ronge...

J'avais tellement envie de ce boulot... J'étais tellement motivée..

Ensuite pour continuer dans la série, la GMF m'a envoyé un courier pour me dire que l'expert de Paris n'a pas trouvé de lien entre Emma et mon dos.. un simple hasard!!! ben voyons.. Donc pour eux la compresse est bien une faute caractérisée mais je n'ai pas assez de sequelles physique (le moral on n'en parle pas) pour obtenir une indemnisation.

Ce n'est pas terminé ...

Hier j'étais voir mon médecin pour ma douleur au ventre, il est perplexe. Il m'a osculté et est impressionné par la sensibilité douloureuse que j'ai malgré la morphine et autres médocs.

Je dois passer une echo lundi puis un scanner.

Il m'a dit qu'effectivement lorsqu'on retire un corps étranger les suites ne sont jamais ou rarement simples. Un abces peu "repousser". Il pense aussi à une fissure du péritoine ...

Enfin voilà quoi!!! Encore une fois beaucoup de choses à gerer emotionnelement. je ne palre même pas de mon dos qui lui aussi se révolte en ce moment.

Cette "putain" de souffrance. Cette vie brisée... Cette femme que je suis devenue... J'ai peur pour l'avenir. Je vais devoir trouver une autre voie, un autre metier je pense, je n'ai même pas envie de mener ce combat là. Bosser dans un bureau !!! répondre au télephone... je ne suis bonne que à ça !!!

Est-ce vraiment une vie d'avoir mal tout le temps? peut-on tenir des années ainsi? Lutter, combattre son mal, avaler encore et encore des cachets pour tenir debout!!!

Tout est compliqué !!!

ET JE SUIS FATIGUEE.

mardi 24 novembre 2009

Inquiétude !!


Aujourd'hui j'ai envie d'en parler ici, j'ai besoin d'écrire mon inquiétude.

Depuis quelques semaine j'ai mal malgré mes traitements pour le dos a l'endroit où l'on m'a retiré ma compresse.

Depuis une semaine cette douleur augmente, au point que je ne supporte plus le contact de ma peau contre un objet. J'ai mal aussi lorsque je marche, bouge, m'habille..

Alors j'aipeur oui très peur que quelque chose "pousse" à l'intérieur, que le chirurgien a oublié un bout de compresse...

J'ai nié cette douleur depuis longtemps tant j'ai peur. Je ne pourrais pas à nouveau subir une opération, c'est impossible.

Je souhaite que se soit juste mécanique, des adhérences, mais je flippe à mort.

C'est tout de même un mal important puisque même la morphine ne fait pas taire cette douleur.

Je suis un peu usée et vanée de lutter, je ne peux même pas envisager d'être hospitalisée puisque j'ai les filles...

J'en ais ma claque de ces galères là !!

vendredi 20 novembre 2009

Sortir la tète de l'eau.


Aujourd'hui est une journée sans.

Une journée où j'ai plus de mal à gérer cette fichu douleur.

Pourtant je suis contente, je pars tout à l'heure en week-end chez ma soeur.

J'ai de plsu en plus souvent mal à gauche, et cela m'inquiète, pourquoi? Car je sais que cela signifie aggravation de mon état, cela signifie que la morphine ne m'aide plus assez. A gauche était la douleur la plus forte après l'opération, la morphine avait endormie ce mal là. Depuis quelques temps je sens bien que ca se réveille.

Du matin au soir je lutte, même là assise écrire me fait mal...

Vivre avec la douleur est maintenant mon quotidien, lutter est le maître mot. J'essaye de l'accepter car cela m'aide à avancer. Ne plus m'enfermer dans mon mal , sortir la tète de l'eau et vivre ma vie avec la douleur.

Mardi est un grand jour pour moi. J'ai envoyé un CV dans un hôpital samedi dernier et je suis déjà convoquée pour un entretien. J'ai hâte d'y être et j'ai peur aussi. Ma situation de futur travailleur handicapé m'angoisse un peu. C'est l'inconnu en fait.

J'ai très envie de travailler, très envie de retrouver ma place dans la société. Est ce que je vais y arriver?

J'essaye d'être positive surtout que j'ai déjà trouvé une nourrice et une autre dame prête à garder les filles.
Je vais peut être très bientôt avoir l'impression de vivre à nouveau, j'espère juste que mon dos me laissera cette chance là !!!!

samedi 14 novembre 2009

Régime.


Je n'en ais pas encore parlé je crois, mais depuis juillet je fais Régime !!

Ce mot je le déteste, c'est comme si chaque lettre était négative pour moi.

Pourtant c'est bien ce que je fais!!

J'essaye de manger plus équilibré on va dire, j'essaye de ne plus du tout grignotter.

A ma grande surprise ca marche assez bien puisque j'en suis à un bilan de moins 15 kilos.

Je suis ravie de pouvoir à nouveau me regarder un peu dans un miroir. Mes pantalons de jullet ne tiennent plus. Les habits sont un indicateur pour moi.

J'ai encore un paquet de kilos à perdre, j'y crois , je le veux , j'en ais besoin pour moi ,mon dos, pour retrouver celle que je veux être aussi.

Je veux pouvoir être fière de moi. Je veux pouvoir exister sans être genée.

Et le plus important, je veux pouvoir m'habiller comme j'ai envie, m'habiller comme je suis et pas comme je peux!!!

La prochaine fois que je vais acheter des habits , terminé le rayon "grandes tailles" et ca c'est déja une grande victoire!!

samedi 7 novembre 2009

Une journée.

Une journée longue aujourd'hui.
Une journée qui a mal commencé, ce type de journée où on sent que tout va mal aller.

Debout à 6h30 avec deux petites de mauvaises humeurs, un dos en vrac qui hurle dejà son mal.

Une femme déjà fatiguée qui doit être forte les 15 h à venir.

A chaque fois que je pose mon pied au sol ma hanche gauche me fait tituber, j'ai mal, deux petites autour de moi qui me parle, beaucoup de trop... mes lédocs, vite je dois les avaler pendant que le lait chauffe. Je fais couler mon café, elles se disputent déjà sur le canapé.

Mon père me parle de courses, je m'en tape des courses là toute suite à 7h.

J'ai mal , la morphine semble faire la grève ce matin, mon coté gauche n'est que souffrance, je suis presque inquiète. Je ne peux et ne dois pas avoir un problème. Les filles ont besoin de moi.

Je demande aux filles de se calmer 10;20;30 fois ce matin, elles vident les jouets, se tapent, je cours, je hurle, j'essaye de trouver quelque chose à leur proposer.

Enfin elles jouent à la dinette, je souffle un peu.

Alors que je vide le lave-vaiselle, que je prépare le repas, je me demande comment je vais faire pour tenir, comment je fais faire pour vivre cette vie là?

J'ai pourtant des projets, j'ai même refais un CV et une lettre de motivation pour postuler la semaine dans un hôpital. J'ai un besoin vicéral de retravailler, comme pour revivre.

J'ai évidement des doutes et des peurs, j'ai déjà bien du mal à vivre chez moi sans bosser... Mais bosser c'est mon truc à moi, j'aime mon métier et j'aime ce contact avec la societé.

vendredi 6 novembre 2009

Une semaine de liberté.

Je viens de passer une semaine de vacances chez ma soeur. Ma grande soeur.
Une semaine où j'ai pu souffler, respirer à nouveau.

Une semaine où le stress était loin, où ma douleur a été moins forte, une semaine où ma nièce a permis à mes filles de rêver, de jouer aux grandes.
Que c'est bon de voir ses enfants si bien, de voir dans leur yeux la joie. De pouvoir s'évader simplement après toute cette période de stress de nouveautés.

Nous avons visité une ferme, Emma et Cassandre ont fait du tracteur... elles étaient si heureuses.

Nous avons été à la piscine, j'ai enfin pu voir mes trois filles à la piscine.

Que du bon.
J'ai été au restaurant avec ma soeur pour mes 36 ans, un moment magique, un moment de liberté.

Mes limites étaient toujours les mêmes mais avec le stress en moins et surtout beaucoup de moments où des mains se sont tendues pour m'aider.

C'est tellement aréable de se laisser porter par d'autres.

Ma soeur a 8 ans de plus que moi, nous nous sommes retrouvées durant cette semaine. J'ai très peu de souvenirs avec elle. La nous étions comme deux gamines heureuses de pouvoir se parler librement, heureuses de partager des moments forts.

Elle a été mon modèle, je voulais, petite, lui ressembler. Elle était l'Etre le plus important à mes yeux de petite soeur. 30 ans après, elle est devenue une femme dont je suis fière, une femme forte qui a la force d'aller de l'avant. Elle m'a donner l'envie de m'ouvrir à nouveau à cette vie vers les autres.

Merci grande soeur.