samedi 18 février 2012

Cette lumière..


Il y a des jours où les doutes sont plus présents, des jours où je me retrouve dans la brume. Je vois cette lumière loin là-bas, cette lumière qui me dit de tenir.
Les vagues autour de moi me demandent de tenir fort la barre du navire. Je ne dois pas baisser les bras, je dois rester vigilante. La coque du navire est bousculée, le vent souffle fort, je regarde cette lumière au loin, elle m'attire.
Je voudrais me trouver à ses cotés, sentir la chaleur qu'elle dégage. Elle m'inspire confiance, elle me demande de venir à elle. Le chemin va être long, mais il n'y a qu'elle qui brille dans l'immensité de cette mer déchaînée.

J'ai découvert cette lumière au milieu des vagues, j'ai découvert la sagesse, le respect, la beauté de la vie. Vivre et ne plus survivre.
Je chemine dans cette mer froide,je vais doucement vers cette clarté.

J'ai du apprendre à partager, à mettre des mots sur mes maux.. il m'est si difficile de partager cette partie de moi. Cela a été une remise en question complète de ce que j'ai connu. Dire les choses pour avancer, dire les choses et exister tel que je suis.

J'ai traversé des mers, des océans, j'ai lutté, j'ai mené des batailles, aucune tempête ne m'a mise à terre, je suis tombée, oui souvent, mais je suis là, debout à la barre, fière d'être ce que je suis, fière d'arriver, seule, à mener ma vie avec mes filles.
Elles, mes Fées, mes filles, celles pour qui je tiendrais toujours. Elles n'ont rien demandé, rien choisit, je me dois   d'en faire des femmes. Des femmes avec des valeurs, avec ce sens du don de soi, du respect, de la vérité, cette envie de donner aux autres d'être tourné vers les autres.



mardi 14 février 2012

Opération ?




Il y a moins d'une semaine j'ai fait une IRM de contrôle. Le bilan n'est pas fantastique. Il y a un petit glissement au niveau de deux disques plus bas que la fracture elle-même.
J'ai vu un chirurgien hier qui ne peut rien pour moi.
Il me demande d'aller voir un confrère qui est spécialisé.

Ce chirurgien que j'ai vu ne comprend pas la laminectomie de D12/L1. La cicatrice que j'ai fait 20cm environ alors que selon lui il ne devrait pas dépasser les 5cm. Il pense que soit on a fait autre chose, soit quelque chose c'est passé durant l'intervention ce qui expliquerait que je souffre depuis.
Pour lui je dois envisager de retourner au bloc et subir la grosse intervention. Ma moelle est comprimée et l'hernie la lamine sans relâche.. Il craint des lésions médullaire irréversible.

J'ai rendez-vous au mois d'avril avec le spécialiste. Je ne vais pas me fier à un seul avis cette fois, il y a bien trop de risques.

L'opération, encore une opération. Comment accepter de prendre des risques, comment peut-on trouver les réponses? Comment aller dans cette salle d'opération sereine? Comment décider de peut être perdre mes jambes?

La douleur, j'ai accepté sa présence, je la connais, elle est mienne. Essayer de m'en débarrasser c'est prendre tellement de risques !! Rester avec elle c'est sacrifier ma vie.
J'ai fait le choix d'avoir des enfants, elles n'ont pas demandé à venir, je me dois donc de les mener vers leur vie de femmes. Je ne peux donc pas prendre de risques. C'est à moi de tenir envers et contre tout.
Elles n'ont que moi je suis leur unique repère. Je me refuse de les laisser.
Je préfère souffrir en silence et attendre qu'elles soient des femmes.

Le temps défile..


Ma petite Maman,

9 ans, Voilà maintenant si longtemps que tu es partie..
Je suis là, ma tète est tournée vers toi, tu me manques Maman..
Ma journée a été pénible, je réalise que le temps passe,même si les souvenirs sont là ta voix se fait plus lointaine, j'ai du mal à me souvenir d'elle.
J'ai encore tellement besoin de toi.. Peux tu entendre ce cris que je pousse dans ma nuit? Peux tu me tendre la main?
J'ai envie d'y croire Maman, j'ai envie de penser que tout ce qui m'arrive là c'est un peu toi.

Tu m'as enseigner les valeurs, aider les autres, être toujours droite, ne jamais mentir, savoir écouter, aimer ce qu'on est et être fière de son Nom. La guerre a pourtant essayer de détruire en toi ces valeurs mais tu les avais là en toi et aujourd'hui je les porte en moi.

Lorsque je pense à toi je pense aussi à ma tendre Oma, ta mère. Cette femme qui m'a donné tout cet amour que tu étais incapable de me témoigner. Elle était une immense femme, elle a bravé les interdits dans le camp pour te protéger pour te donner à manger. Elle n'a pas céder et est allé jusqu'à accepter des essais médicaux pour ne pas être séparée de toi.
Oma, Maman vous êtes là en moi, ma force, ma rage de vivre c'est vous qui me l'avez enseigner, ne jamais baisser les bras, avancer toujours malgré les épreuves....