jeudi 11 avril 2013

Ce poison.


Cette fin d'hiver est particulièrement pénible. Mon combat déjà si long est épuisant.
Ma Douleur, ce poison en moi. Ce poison qui ronge petit à petit chaque morceau de mon corps. Ce poison qui est là, qui se diffuse tout au long de la journée dans chacun de mes muscles.
Il y a cette douleur que je connais bien,  il y a ces muscles que je ne connaissaient même pas.

Il y a ces nerfs maintenant qui sont touchés. Ce nouveau combat a mener contre ce poison qui a pris possession de mes nerfs.
Assise, debout, allongées rien n'est vraiment une solution. Combattre cet ennemi silencieux.
Ce poison qui fait de moi une femme emmurée, je ne sais plus m'échapper, m'évader.

Me lever deux heures avant les filles pour faire baisser ce mal, cette pourriture en moi. Rester des heures en appuies à ma table de cuisine pour trouver un apaisement dans le dos, les hanches, payer ces heures là par des douleurs dans les jambes.
Toujours dans ce silence absolue. Toujours dans le paraître. Toujours dans cet acharnement à vouloir être "normale". M'imposer des réalités, des exigences que je n'arrive pas à abaisser. Je ne veux pas être diminuée..
Je voudrais tellement, juste un instant, pouvoir être libre, faire une longue ballade avec mes fées, respirer, me remplir d'images, me remplir de cette nature, écouter rire mes filles, les regarder vivre sans douleurs. Ce n'est qu'un rêve, il ne me reste que ces rêves de liberté.

Quelques fois ma tète est prête à exploser, je deviens inaccessible, le bruit, les mots, le quotidien deviennent mon ennemi. Je ne suis alors que douleurs.Même si tout mon être voudrait avancer encore plus rien n'est possible, je me coupe du monde, je me concentre pour respirer le plus calmement possible, j'essaye de détendre mes muscles. Une vie faite de douleurs, une vie de combat.

Mais je ne suis plus seule dans mon navire.

Le ciel m'a envoyé un Ange. Il est là, à côté de moi. Il m'a fait croire que tout est possible lorsqu'il y a l'Amour.
Koni tu me donnes cette impression d'exister autrement, d'exister pour de vrai. Dans tes yeux je ne suis pas diminuée, dans tes yeux je suis apaisée. Souvent en fermant les yeux je me demande si tu seras encore là demain, comme si tous ces mois n'étaient qu'un rêve.
C'est tellement immense face à ma douleur, à ce sort qui c'est tant acharné.
J'aime me blottir contre toi comme ce petit oiseau qui ne sait pas encore voler, pour la première fois de ma vie je me sens en sécurité.
Je t'aime de cet amour qui est bien au-delà de nos corps, je t'aime dans le don à l'autre, dans le partage, dans le respect de nos vies, de nos engagements. Tu couvres de soleil ma douleur, tu couvres de soleil mes maux. Tu m'as fait découvrir ce qu'est l'AMOUR.