mardi 10 mai 2011

Depuis le temps ....



Ca fait bien longtemps que je ne suis pas venue ici pour parler..

Je progresse dans ma vie de maman solo, j'arrive à vivre normalement sans regarder en arrière. J'ai tourné la page de ma vie d'avant.. La tâche a été facilité par le fait d'avoir été avec un menteur autant d'année.


J'ai tourné la page car je ne suis plus en colère, je n'éprouve plus rien du tout vis à vis de cet homme.. Il n'est plus que le père de mes filles.


C'est presque agréable d'être arrivé à ce constat.


Là ou je reste bléssée c'est de constaté le détachement complet dans le rôle de père. Les filles ne parlent plus de lui, elles oublient... A part ma grande qui a des souvenirs les deux petites n'en ont plus du tout de cette vie d'avant.


Lorsqu'il vient, elles sont contentes, à condition que je les rassure qu'elles n'ont pas besoin de partir chez lui.


Moi je me bats toujours et encore contre la douleur, elle est toujours là à chaque instant, je n'en parle pas, je refuse que mes filles voient ce mal qui est en moi.. Elles savent que maman a mal au dos mais c'est tout..


Souvent je me demande de quoi sera fait mon avenir, je voulais être une nounou mais on me le refuse a cause de la morphine, j'ai postulé à des emplois pareil mon traitement est trop lourd ... je vais où , je fais quoi?


Je viens de renouveller ma demande de travailleur handicapé, je compte un peu sur eux pour me guider , m'aider a trouver une voie..


Je peux être un atout pour une entreprise avec ce statut, mais encore faut il trouver cette entreprise. Etre diminué, etre handicapé est un chemin de croix, rien n'est vraiment adapté.


Si je travaille je vais me fatiguer encore plus, fatiguer mon dos aussi..

Je cherche souvent le sens à toutes ces epreuves que je traverse depuis que j'ai donné la vie à Emma. On cherche toujours des réponses face aux épreuves. Une chose est sûre, je suis toujours debout, forte comme jamais.


J'ai même decouvert que j'étais une maman beaucoup plus forte que je ne le croyais, capable de faire de mes filles des enfants heureux malgré tout ce qu'elles ont traversé aussi.


Ma vie c'est elles, j'avance pour elles, je veux qu'elles puissent grandir dans un cadre apaisé maintenant. Elles en ont besoin..


Ma vie de femme a également repris tout son sens, je ne veux pas être qu'une mère. Je fais attention à moi, je veux vivre pour moi aussi... J'arrive à me tourner vers les autres, à ouvrir mon coeur que je voulais proteger en le fermant.

J'avance doucement avec mes faiblesses, avec ma douleur, mais j'avance chaque jour un peu plus et c'est surement ce qui compte le plus pour le moment.

1 commentaire:

Pathologie humaine a dit…

De belles nouvelles bien que douloureuse dans le poids des mots mais elles n'en reste pas moins optimistes.
merci pour les écrits