vendredi 29 mai 2009

La colline.

Ma vie était toute tracée, deux enfnats, un troisième à venir, un boulot après ce dernier bébé. Une mutation, une maison... des projets, des ambitions, des désirs profonds.

Et soudain, le clach, soudain une remise en question profonde sur ma vie, sur tout mon être, sur toutes mes fondations.

Une vie de douleurs , de stress permanent sur l'avenir.

Avenir financier, avenir personnel, avenir du couple, avenir "vital".

Tout reconstruire autour de mes capacités limités. Plus jamais être naïve, toujours et encore calculer les limites à ne pas dépasser.

Prendre conscience brutalement que le corps est le moteur de la vie, que si celui-ci ne peut plus tout devient compliqué, tout devient effort continue, effort qui lasse.

Se retourner vers le passé, et avoir envie d'y retourner. Ce passé remplie de vie, de joie de bonheur.

Je me sens emmurée dans mon corps.

Emmuré dans le silence de la douleur. Ce mal que l'on ne voit pas, qui petit à petit épuise mon cerveau, mon corps, ma volonté, mes désirs. Ce mal qui ronge mon moral.

Ce combat contre moi-même inlassable, jours et nuits, toujours et encore, toute une vie.

Peut-on vivre ainsi? Se demander ce qu'est la vie dans ce contexte?

Une remise en question profonde..

Avancer c'est actuellement, être capable de m'occuper de mes filles, c'est être capable de les mener vers leur vie de femmes .

Je voudrais être sur une colline, et regarder les herbes se balancer au gré du vent devant moi, que ces herbes carressent ce corps abîmé, que cette tète puisse lacher prise quelques heures.

Juste ces herbes et ce corps qui se laisse aller au gré du vent.

Juste oublier quelques instant que ma vie a changé à jamais.

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