samedi 14 mars 2009

Le jour c'est levé !


Comme à chaque fois je refuse d'être réaliste, comme à chaque fois je cherche une raison au fait que la douleur est plus forte depuis quelques jours, deux semaines environ.


La varicelle, les filles à la maison pendant les vacances, mais non je sais bien que la douleur est plus forte car je m'habitue aux médicaments.

Encore monter les doses, non je ne veux pas . Il faut être réaliste, je ne vais pas pouvoir monter les doses sans relache tout le reste de ma vie.


Mercredi ,Lille représente l'ultime visite chez un spécialiste, la boucle va être bouclée. Après son avis à lui il n'y aura plus d'autres rdv. Je sais pourtant déjà que l'opération sera trop dangeureuse pour être envisagée. Je vais être déçue car je sais qu'il ne va pas pouvoir me donner une solution miracle. Ce n'est pas évident de se dire que la reste de ma vie ne sera que douleurs et médicaments.


Je viens d'obtenir une ALD non éxonérante de la SECU. Je suis maintenant en longue maladie. J'ai obtenu le maintien de mes indemnités journalières pour une durée maximum de trois ans. Toutefois la SECU peut me mettre en invalidité dès qu'elle jugera que mon état ne changera plus. Encore une fois j'ai le sentiment que ma vie va dépendre des autres. L'aspect financier me fait frémir. Trois ans au mieux! De plus mon employeur peut à tout moment entamer une procédure de licenciment pour inaptitude!!

Reclassement? handicap? avenir? voilà mon futur.


Depuis quelques temps j'ai retrouvé via facebook une amie (et ses enfants) une grande amie que j'avais perdu de vue il y a plus de 10 ans.

Cette amie revient dans ma vie pour mon plus grand bonheur. Encore une fois le "hasard" fait que cette Amie a une formation en droit. Elle va venir me voir pour m'aider à avancer dans mes démarches vis à vis de mon histoire.

Je suis très touchée par la main qu'elle me tend.


Chaque jour qui passe je m'oblige à être là, je veux dire que si j'écoutais actuellement ma tète, je resterais couchée au fond de mon lit. L'énergie je cours après, l'envie je la cherche, le désir m'échappe.

Je suis extrêmement mauvaise avec J. très froide, très aggréssive. Je lui balance reproches sur reproches. J'ai pourtant conscience que c'est pas juste, mais je ne me contôle pas.

Lui revient sans relache vers moi, calins, tendre... je mesure ma chance, j'ai même peur de le lasser.

Des efforts , je dois en faire pour nous.


J'ai l'impression que petit à petit j'abdique, devant ma douleur, devant mon statut de "malade". Résignée. L'écrire me met pourtant presque en colère.


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