mardi 31 mars 2009

Mars se termine.


Dernier jour de ce mois de mars.


Les mois passent, le moral lui reste en berne.

Nuit après nuit, la douleur revient plus forte. Nuit après nuit, je me reveille à nouveau assomée par ce mal qui ronge ma vie.


Augmenter les doses paraît simple sur le papier, mais, dans la réalité, c'est subir encore les effets secondaires. Fatigue, coup de pompe à tomber à terre... Augmentation de la sensation de faim, qui n'est vraiment pas ce dont j'ai besoin.


Toute ma vie devoir être dans cet état, toute une vie sans répit.


Deux ans et 5 mois que ma vie a basculé. Deux ans et 5 mois que je me bats contre tous les évènements, les complications.


Je n'arrive plus à être bien dans ma vie, ne n'arrive plus à avoir envie de quelque chose. Tout m'épuise. Je compte les gestes de ma journée afin de pouvoir évaluer les futures douleurs nocturnes.

Inviter quelqu'un c'est devoir supporter ensuite le contre coup.


Ne plus pouvoir imaginer sortir avec les filles, c'est devoir supporter de les gerer à la maison. Toujours à la maison. Plus de vélo avec elles, plus de promenades. Toujours leur dire NON à des choses pourtant si simples.

Les vacances de Pâques approchent, j'angoisse déjà, deux semaines avec elles... Par moment je n'arrive même plus à les écouter courir, jouer, hurler, se battre... Mon cerveau n'assimile pas. Ma tète explose.


Augmenter les doses!! Ce matin je suis tellement déçue devant ce constat.

Les filles ,malgrè la fatigue qu'elles entraînent dans mon quotidien , sont mon moteur. Je tiens pour elles, par elles.


Emma depuis quelques temps est une éponge, lorsque je ne suis pas bien, en retrait vis à vis de J. elle aussi l'est. Elle refuse alors tout contact avec lui. Râle lorsqu'il là touche. Lui dit non à tout.


Depuis toujours j'ai ce sentiment de fusion entre nous. Cette fusion m'aide toujours autant. Chaque matin elle boit encore un biberon de chocolat chaud. Toujours contre moi, comme un fil entre nous depuis l'arrêt de l'allaitement. Ce moment là me fait tellement de bien, je suis avec elle, la terre pourrait s'arrêter de tourner. J'écoute sa respiration comme avant, comme au temps où mon lait était sa nouriture, je lui caresse la tète, nous nous regardons toujours sans mots.


Comme avant les mots n'ont pas besoin d'être. Je t'aime toujours aussi fort, tu deviens grande, tu parles de mieux en mieux. Tu resteras toujours mon petit bout, ma Fée à moi.




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